Abeilles tueuses
En finance, les abeilles tueuses désignent des entreprises ou des individus engagés par une société cible pour repousser une offre d’achat. . Il s’agit généralement de banquiers d’affaires, de comptables, d’avocats et de fiscalistes. Leur travail consiste à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies de défense anti-OPA afin de rendre la société cible moins attrayante pour les acquéreurs potentiels et d’augmenter les coûts de l’acquisition.
Ces stratégies peuvent inclure des « pilules empoisonnées », qui rendent l’acquisition plus coûteuse, des « pilules humaines », qui incitent les employés clés à rester dans l’entreprise cible, des « chevaliers blancs », qui sont des acquéreurs amicaux pouvant offrir une alternative à l’offrant hostile, et la « défense Pac-Man », qui implique que l’entreprise cible fasse demi-tour et présente une offre pour l’acquéreur. Parmi les autres stratégies, citons les « pièges à homards », qui empêchent l’acquéreur de se désolidariser de la société cible, le « sandbagging », qui fait intentionnellement paraître la société cible moins attrayante qu’elle ne l’est en réalité, ainsi que le « whitemail » et le « greenmail », qui consistent à acheter l’offrant hostile ou à menacer de prendre le contrôle de la société de l’offrant en échange de l’abandon de la tentative de prise de contrôle.
Les efforts pour repousser une OPA par des abeilles tueuses peuvent être contrés par l’utilisation de « répulsifs à requins », qui sont des mesures anti-OPA mises en place par l’entreprise cible avant qu’une tentative d’OPA ne se produise. Ces mesures peuvent inclure des conseils d’administration échelonnés, des parachutes dorés pour les dirigeants et des limitations des droits de vote des actionnaires. Dans l’ensemble, l’utilisation d’abeilles tueuses et de répulsifs pour requins dans la finance montre la complexité et l’importance des enjeux dans le monde des rachats et des fusions d’entreprises.
Qui peut jouer ce rôle ?
Une abeille tueuse peut être n’importe qui, comme un particulier, un avocat, un cabinet d’avocats, un comptable, une société de conseil ou une banque d’investissement. Le seul objectif d’une abeille tueuse est d’élaborer et de mettre en œuvre un plan qui aide la société cible à résister à une tentative d’OPA hostile.
Les abeilles tueuses s’efforcent de rendre l’entreprise cible difficile ou coûteuse à acquérir ou de la dépeindre de telle sorte que l’acquéreur potentiel la trouve peu attrayante et perde tout intérêt à poursuivre le rachat.
Critique des abeilles tueuses
Bon nombre des stratégies de défense anti-OPA utilisées par les abeilles tueuses ne plaisent pas aux actionnaires. Rendre la cible moins attrayante ou plus chère à acheter a généralement pour effet d’éroder la valeur actionnariale et de paralyser potentiellement l’entreprise pour les années à venir.
La nature radicale de certaines de ces mesures et l’impossibilité fréquente pour les actionnaires ordinaires de voter à leur sujet ont conduit à remettre en question leur légalité. Tous les soumissionnaires hostiles n’ont pas pour objectif de faire de l’argent rapidement et de ruiner les entreprises et, dans certains cas, la reprise par l’un d’entre eux pourrait être plus avantageuse d’un point de vue financier pour les investisseurs existants.